
Clôture du PPI OSCAN 3 : quatre années qui ont renforcé une nouvelle génération d’acteurs de la conservation en Afrique du Nord
La troisième phase du PPI OSCAN s’achève après quatre années d’un travail intense qui ont profondément transformé le paysage de la société civile environnementale en Afrique du Nord. Plus qu’un programme de subventions, cette phase a été un véritable tremplin pour faire émerger une communauté d’organisations plus visibles, plus solides et mieux connectées.
Lancé en 2021, le PPI OSCAN 3 a marqué un tournant majeur, soutenant 30 organisations au Maroc, en Tunisie, en Libye et, pour la première fois, en Égypte.

Si les 30 projets soutenus constituent la colonne vertébrale du programme, son impact réel se mesure surtout dans la manière dont les OSC ont évolué.
Beaucoup d’organisations ont renforcé leur présence auprès des communautés locales, en intervenant pour une deuxième phase consécutive dans leurs zones d’action.
D’autres ont professionnalisé leur fonctionnement interne grâce à un accompagnement organisationnel individualisé sur plusieurs mois.
Certaines ont, pour la première fois, représenté leur communauté lors d’événements nationaux et internationaux, devenant progressivement des références dans leurs domaines.
Une phase charnière, entre consolidation et ouverture
La phase 3 a marqué une étape clé dans l’évolution de l’accompagnement des OSC par l’UICN Med.
Le programme de renforcement des capacités a été entièrement repensé : en complément des formations régionales destinées aux OSC émergentes, dix associations plus expérimentées ont bénéficié d’un appui organisationnel sur mesure.
Cet accompagnement, étalé sur plusieurs mois, leur a permis d’améliorer leur gouvernance, leur planification stratégique et leur viabilité financière.
Une cinquième formation régionale consacrée à la recherche de financements a également été introduite, afin d’aider les OSC à se projeter au-delà du programme et à diversifier leurs ressources.
Ces évolutions reflètent le passage d’un appui essentiellement technique à un accompagnement stratégique orienté vers l’autonomie à long terme.

Des résultats concrets et durables sur le terrain
Les projets mis en œuvre ont couvert une grande diversité d’écosystèmes et d’approches : restauration écologique, sensibilisation communautaire, co-gestion, développement d’activités économiques durables.
Collectivement, ils ont permis :
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la restauration ou la meilleure gestion de plusieurs centaines d’hectares d’écosystèmes (zones humides, forêts, oasis, zones côtières et marines) ;
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la formation ou sensibilisation de plus de 700 personnes, dont de nombreuses femmes et jeunes, adoptant ou diffusant des pratiques plus durables (agroécologie, pêche responsable, gestion forestière, etc.) ;
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la création ou consolidation d’activités génératrices de revenus, apportant de nouvelles perspectives économiques aux familles rurales et côtières ;
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le renforcement des dynamiques locales de conservation à travers de nouveaux partenariats entre OSC, institutions publiques et acteurs privés ;
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l’émergence d’une communauté régionale plus connectée, collaborant, partageant et développant des initiatives conjointes au-delà du financement initial.
Des dynamiques de réseau qui s’intensifient
Les deux ateliers régionaux organisés pendant cette phase ont fortement renforcé la communauté des OSC PPI OSCAN.
Ces rencontres ont donné naissance à de nouvelles collaborations transfrontalières, certaines associations allant jusqu’à formaliser des partenariats pour mettre en œuvre des actions conjointes.
La dynamique de réseautage s’est également manifestée à travers des formations conjointes réunissant OSC et membres de l’UICN, illustrant la volonté croissante des associations de s’impliquer au-delà de la mise en œuvre de projets.
Cette évolution a aussi permis l’adhésion de plusieurs OSC au réseau mondial des membres de l’UICN, ainsi que la création du Comité national des membres libyens — une étape symbolique dans la structuration du mouvement environnemental en Afrique du Nord.

Une communication et une visibilité renforcées
Le dispositif de communication du programme a été renforcé pour appuyer les OSC dans la valorisation de leurs initiatives.
De nombreux reportages, articles et contenus visuels ont été produits et diffusés, mettant en lumière la diversité des actions : restauration des zones humides tunisiennes, conservation marine en Libye, gestion durable des oasis marocaines, etc.
Cette visibilité accrue a permis à plusieurs OSC de présenter leurs travaux dans des forums nationaux et internationaux, aux côtés d’acteurs publics et privés.
Une base solide pour l’avenir
Au-delà des chiffres, le PPI OSCAN 3 a consolidé une génération d’associations locales désormais capables de dialoguer avec les pouvoirs publics, de gérer des projets complexes et de contribuer activement aux politiques nationales de conservation.
Ces acquis nourriront la réflexion autour de la quatrième phase du programme, intégrée dans l’initiative Mubadarat de l’UICN Med, qui mettra l’accent sur l’apprentissage entre pairs, la professionnalisation et la mise en réseau des OSC méditerranéennes.
L’UICN Med exprime sa gratitude envers les partenaires financiers FFEM, Fondation MAVA, Sigrid Rausing Trust, ainsi que les institutions nationales : l’Agence Égyptienne pour les Affaires Environnementales, l’Agence Nationale des Eaux et Forêts du Maroc, et les ministères de l’Environnement de Tunisie et de Libye.
Leur engagement a été essentiel pour créer un environnement favorable à l’action des OSC et poser les bases d’une nouvelle phase ambitieuse.
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