Préservation des Semences du Bassin du Nil : Une Initiative Durable pour la Biodiversité

Situé dans la région d’Assouan, en Égypte, le bassin du Nil est reconnu pour sa flore riche et variée, qui comprend des espèces végétales rares et menacées. Cependant, cette biodiversité est progressivement mise en péril en raison de plusieurs menaces, notamment la déforestation, l’urbanisation croissante et les effets du changement climatique. Face à ces défis, des mesures essentielles doivent être prises afin d’assurer la protection et la préservation des plantes locales.

Ainsi, le projet « Banque de Semences du Bassin du Nil » a été lancé par l’Association des Investisseurs en Énergie Solaire de Benban pour le Développement Communautaire, avec le soutien du programme PPI OSCAN 3. Cette initiative a été conçue pour garantir la conservation des ressources végétales locales et promouvoir des pratiques durables en faveur de l’environnement. De ce fait, diverses actions ont été mises en place pour assurer l’efficacité du projet et mobiliser les acteurs concernés.

Des actions concrètes pour protéger les plantes du Nil

Afin d’assurer une conservation efficace des espèces végétales locales, plusieurs initiatives spécifiques ont été déployées. Tout d’abord, les graines des plantes locales ont été collectées et stockées dans des conditions optimales afin de garantir leur préservation sur le long terme. Grâce à des expéditions de terrain soigneusement organisées, des échantillons ont été prélevés, documentés et intégrés dans un système de conservation rigoureux. Ainsi, les premières collectes ont été effectuées sur les îles du Premier Cataracte et l’île de Koubaneya, où plusieurs plantes rares ont pu être répertoriées et sécurisées. Par ailleurs, une infrastructure dédiée à la conservation des graines a été mise en place au Centre des Visiteurs Prince Takamado, situé sur l’île de Saluga, une zone protégée d’Assouan. Ce centre a été spécialement aménagé afin que des conditions de stockage optimales soient garanties pour préserver les semences dans les meilleures conditions possibles. De plus, des formations spécialisées ont été organisées pour permettre aux chercheurs, agriculteurs et enseignants d’acquérir les connaissances nécessaires sur la collecte et la conservation des semences. Animées par des experts du Centre National de Recherche (NRC) et du Centre de Recherche sur le Désert (DRC), ces sessions ont facilité un transfert de savoir-faire essentiel à la pérennisation du projet. Enfin, les communautés locales ont été activement impliquées dès le lancement du projet. En particulier, les habitants des îles et des rives du Nil ont été formés aux techniques de collecte et de tri des semences. Ainsi, dix femmes et dix jeunes ont bénéficié d’une formation rémunérée, ce qui leur a permis non seulement d’acquérir des compétences pratiques, mais aussi de générer des revenus tout en participant activement à la conservation des ressources naturelles.

Une initiative durable pour la préservation des semences du bassin du Nil

 Jusqu’à présent, aucune banque de semences spécifique aux plantes du bassin du Nil n’avait été mise en place. Grâce à ce projet, une avancée majeure dans la conservation de la flore locale a été réalisée. Afin d’assurer la préservation des ressources végétales, une approche progressive a été adoptée. Bien que le projet soit actuellement centré sur l’Égypte, son expansion à d’autres pays du bassin du Nil est envisagée. Ainsi, la collecte et la conservation des semences seront progressivement étendues à d’autres régions concernées, garantissant une protection durable des espèces locales.

Pour faciliter la gestion et l’échange des connaissances, une base de données centralisée a été mise en place afin de documenter les semences collectées. Grâce à cet outil, le partage d’informations entre les chercheurs et les institutions impliquées dans la conservation des plantes en Afrique du Nord sera renforcé. De cette manière, une meilleure coopération scientifique pourra être assurée et des stratégies de préservation plus efficaces seront mises en œuvre.

Ce projet a été conçu pour générer un impact significatif, aussi bien à l’échelle locale que nationale. Au niveau local, les communautés ont été sensibilisées aux enjeux environnementaux et des opportunités économiques ont été créées grâce à la formation et à la participation des habitants à la collecte des semences. Par ailleurs, la réintroduction des plantes locales dans leur environnement naturel a été encouragée, contribuant ainsi à la restauration des écosystèmes.

 À l’échelle nationale, des efforts ont été déployés afin que les politiques en faveur de la conservation de la biodiversité soient renforcées. De plus, la recherche scientifique et l’amélioration des cultures locales ont été soutenues grâce à l’accès aux semences préservées. Enfin, un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire a été joué par ce projet, en garantissant la préservation des ressources végétales capables de s’adapter aux conditions climatiques futures. En combinant innovation, conservation et collaboration, une avancée significative pour la préservation du patrimoine végétal du bassin du Nil a été réalisée, permettant ainsi une utilisation durable des ressources par les générations à venir.

Informations du Projet :

  • Nom de l’Association : Association des Investisseurs en Énergie Solaire de Benban pour le Développement Communautaire
  • Montant du projet : 500 000 L.E.
  • Période de mise en œuvre : Du 1er septembre 2024 au 15 février 2025
  • Adresse du projet : Assouan, Égypte

Informations de Contact : 

  • Adresse : Daraw, Assouan, Égypte
  • Téléphone : +20 97 231 2760
  • Email : Karama752003@gmail.com

Ce projet est mis en œuvre dans le cadre de la troisième phase du Programme de Petites Initiatives pour les OSC d’Afrique du Nord (PPI OSCAN), coordonné par le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN. Il est financé par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), la Fondation MAVA et la Fondation Sigrid Rausing Trust. Les initiatives soutenues visent à restaurer les écosystèmes et à promouvoir des moyens de subsistance durables dans des régions à forte biodiversité. Pour en savoir plus sur les projets PPI OSCAN 3 : MUBADARAT.