La Voie Verte : Un corridor écologique pour l’Égypte
Quand on parle de la vallée du Nil en Égypte, on pense immédiatement à ses paysages uniques, entre richesse écologique et biodiversité foisonnante. Les zones protégées, comme les réserves naturelles d’Ashtoum El-Gamil, Burullus ou Qaroun, sont de véritables trésors pour l’environnement, elles jouent un rôle central dans la protection des écosystèmes, mais aussi dans la lutte contre des enjeux majeurs comme le changement climatique. Pourtant, ces espaces ne sont pas à l’abri des menaces comme, la dégradation des habitats, l’érosion des sols, ou encore l’expansion urbaine anarchique mettent sérieusement en péril cet équilibre fragile. . Face à ces défis, la Fondation de la Jeunesse pour le Développement et la Créativité (YDI) a lancé un projet ambitieux : La Voie Verte pour Améliorer la Qualité de l’Air, une initiative qui allie préservation de la biodiversité, amélioration de la qualité de l’air et renforcement des communautés locales.
Un projet ancré dans la nature et les communautés.
La Voie Verte est bien plus qu’un simple projet de plantation d’arbres, c’est une initiative globale qui vise à restaurer les écosystèmes dégradés, à améliorer la qualité de l’air et à sensibiliser les communautés locales à l’importance de la protection de l’environnement. En s’appuyant sur des solutions basées sur la nature, le projet cherche à créer un équilibre durable entre l’homme et son environnement, tout en offrant des opportunités économiques et sociales aux populations locales.
Le projet se concentre sur cinq gouvernorats égyptiens : Le Caire, Port-Saïd, Suez, Kafr El-Sheikh et Fayoum. Ces régions abritent certaines des réserves naturelles les plus importantes du pays, mais aussi des communautés qui dépendent directement de ces écosystèmes pour leur subsistance. En restaurant ces zones, le projet ne protège pas seulement la biodiversité, il améliore également les conditions de vie des habitants.
Des actions concrètes pour un impact durable
Le projet repose sur trois piliers principaux : la restauration des écosystèmes, la promotion de l’écotourisme et la sensibilisation des communautés locales.
Planter pour préserver
L’une des premières actions du projet consiste à planter 1 250 arbres le long des routes menant aux réserves naturelles. Ces arbres, soigneusement sélectionnés pour leur adaptabilité aux conditions locales, jouent un rôle crucial dans la stabilisation des sols, la réduction de l’érosion et la création d’habitats pour la faune, notamment les oiseaux migrateurs. En plus de leurs bénéfices écologiques, ces arbres contribuent à améliorer la qualité de l’air, offrant ainsi un environnement plus sain pour les communautés locales. Les espèces choisies, comme l’acacia et le tamaris, sont particulièrement résistantes aux conditions arides et salines, garantissant leur survie et leur impact à long terme.
Redynamiser l’écotourisme
Les réserves naturelles d’Égypte sont des joyaux écologiques, mais elles sont souvent méconnues du grand public. Le projet vise à redonner vie à ces paysages en restaurant 5 zones clés autour des réserves naturelles. L’objectif est d’attirer plus de 1 000 visiteurs par an dans ces zones, générant ainsi des revenus pour les communautés locales tout en sensibilisant les visiteurs à l’importance de protéger ces espaces naturels. En développant l’écotourisme, le projet crée des opportunités économiques durables, avec un objectif de créer 50 emplois locaux liés à la gestion des sites et à l’accueil des touristes.
Sensibiliser et impliquer les communautés
Un projet ne peut réussir sans l’implication des communautés locales. C’est pourquoi la Fondation YDI organise 5 ateliers de sensibilisation dans chaque gouvernorat, touchant ainsi plus de 500 participants. Ces ateliers, combinés à des visites sur le terrain et à des campagnes éducatives, visent à donner aux habitants les outils et les connaissances nécessaires pour devenir des acteurs clés de la préservation de leur patrimoine naturel. En parallèle, 100 volontaires locaux seront formés pour participer activement aux activités de plantation et de suivi des arbres.
En combinant ces différentes initiatives, l’objectif va bien au-delà d’un simple projet de reforestation ou de sensibilisation. C’est une démarche globale, qui allie protection de l’environnement et amélioration des conditions de vie des habitants. Parce qu’au fond, protéger la nature, c’est aussi garantir un avenir meilleur pour ceux qui en dépendent.
Informations du Projet :
- Nom de l’association : Fondation de la Jeunesse pour le Développement et la Créativité
- Montant du projet : 15 152 euros
- Période de mise en œuvre : Du 1er septembre 2024 au 15 février 2025
- Coordonnées : Téléphone : +201000697070 / E-mail : info@ydi-eg.com
- Adresse du projet : Le Caire, Égypte (interventions dans les zones protégées du Caire, Port-Saïd, Suez, Kafr El-Sheikh et Fayoum)
Ce projet est mis en œuvre dans le cadre de la troisième phase du Programme de Petites Initiatives pour les OSC d’Afrique du Nord (PPI OSCAN), coordonné par le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN. Il est financé par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), la Fondation MAVA et la Fondation Sigrid Rausing Trust. Les initiatives soutenues visent à restaurer les écosystèmes et à promouvoir des moyens de subsistance durables dans des régions à forte biodiversité. Pour en savoir plus sur les projets PPI OSCAN 3 : MUBADARAT.