Dans la région de Wadi Al-Shati, au sud de la Libye, l’Organisation Al Khail pour le développement et le partenariat communautaire porte depuis sa création en 2021 une ambition claire : renforcer les capacités locales et protéger le patrimoine naturel et culturel de Tamzawa.

Composée de membres issus de la communauté locale, l’organisation s’appuie sur des savoirs traditionnels et une connaissance approfondie des espèces et des écosystèmes pour construire une démarche de développement durable.L’association  a lancé un projet exemplaire : la restauration de l’écosystème du village de Tamzawa dans le cadre du programme PPI-OSCAN 3 (coordonné par l’UICN-Med et financé par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), la Fondation MAVA et le Sigrid Rausing Trust ).

Des actions concrètes au service de la biodiversité et des communautés

Le projet s’articule autour de plusieurs axes :

Inventaire participatif des ressources naturelles avec l’implication des habitants,

Valorisation du patrimoine culturel et artisanal local,

Installation de six bassins de collecte d’eau de pluie selon des techniques traditionnelles,

Introduction de la technique de la “cocoon” pour la plantation d’espèces végétales rares,

Création d’un comité local pour le suivi et la durabilité du projet,

Sensibilisation sur l’importance des ressources naturelles, touristiques et culturelles de la région.

Malgré un contexte politique et administratif complexe, le projet a permis de créer des partenariats solides, notamment avec la Libyan Society for Wildlife Protection et des instances du Ministère de l’Environnement.

Une réussite inspirante

L’une des plus grandes réussites du projet réside dans la réappropriation par les habitants de la valeur écologique et touristique de leur territoire, souvent méconnue. Le projet a également mis en lumière l’importance des solutions fondées sur la nature, héritées des traditions comme les “étmads” (barrages de collecte d’eau).

Vers la pérennisation des efforts

Grâce à l’accompagnement du programme, l’organisation a renforcé ses compétences en gestion, communication, et gouvernance interne. Elle prévoit désormais :

  • Une analyse stratégique SWOT,

  • L’élaboration de plans de communication et de formation,

  • Le suivi post-projet avec le comité local,

  • Des campagnes de sensibilisation au changement climatique et à la biodiversité.

Al Khail montre qu’avec une vision claire, des partenariats solides et une mobilisation communautaire, la restauration écologique devient une réalité même dans les contextes les plus complexes.